( sous mes trois boules
dans le titre ,
la page de JEA/JEA )
Je sors d'un film dont le taux de haute satisfaction est de 83/100 du presque jamais vu encore ( sources cinémas cinémas d'exploitante_ ma si bien aimée _)
je vous le donne pour Emile , Rousseau et toute sa sarabande , il s'agit du film :
Le concert !
les gens de clap-clap de faim à la fin !
Sissi !
j'en ai mon petit qi-qi encore parterre !
je m'interroge , je m'interroge !
j'ai sans doute dépassé ma date d'invalidité , je vérifie sous ma boîte crânienne :
qu-est-ce qu'il a de plus que les autres , ce film ?
autre "approche" , SUPERBE chez JEA/JEA !
lundi 9 novembre 2009
P. 191. Le Concert... le film
Première à Bruxelles
ce 9 novembre 2009
Au cinéma UGC, 38 place de Brouckère à 1000 Bruxelles.
La séance débutera à 19h30...
Synopsis :
- "A l'époque, Andrei était le plus grand chef d'orchestre d'Union soviétique. Mais il fut licencié pour avoir refusé de se séparer de ses musiciens juifs. Trente ans plus tard, il travaille toujours dans son orchestre mais... comme homme de ménage.
Un soir, il tombe sur une invitation du Théâtre du Châtelet conviant l'orchestre à venir jouer à Paris... Soudain, Andrei a une idée folle : pourquoi ne pas réunir ses anciens copains musiciens et les emmener à Paris en les faisant passer pour l'orchestre officiel ?"
Radu Mihaileanu :
- "Pour moi, l'humour est un langage. C'est une arme très efficace. Je voulais un film léger, avec de l'amitié, de l'amour. Et la seule façon de montrer la vitalité de ces gens, c'est de montrer leur sens de l'humour, du dérisoire, de l'auto-ironie. C'est ce qui leur a permis de traverser toutes les difficultés. Pour moi, la comédie n'est qu'une fissure de la tragédie. Comme chez Chaplin ou Lubitsch."
Florence Lopes Cardozo :
- "Qu’ils soient russes, français, juifs ou gitans, les personnages trempés de Radu Mihaileanu sont touchants par leur culture, leur pudeur ou encore l’expression de leurs charmes et de leurs travers si bien croqués.
Face à la horde d’Europe centrale et son concentré d’émotions, de grande tradition musicale, d’entièreté, de pouvoir, de mafia, vodkamania, débrouille ou dépendance au commerce, on rencontrera en France la froide organisation du directeur du Théâtre du Châtelet (François Berléand), la réserve sensible de la soliste pressentie (Mélanie Laurent), la distance de sa tutrice (Miou-Miou) ou encore l’avide férocité d’un critique venu « descendre » le concert, le tout mâtiné de grand snobisme parisien.
Des décors au langage, le contraste est assuré. L’humour du réalisateur répond à la souffrance et à la difficulté :
« Il est une arme joyeuse, ludique et intelligente, une gymnastique de l’esprit contre la barbarie et la mort, une fracture de la tragédie qui en est sa sœur jumelle. De fait, dans le film, l’humour vient d’une blessure qui s’est produite il y a trente ans, dans l’URSS de Brejnev. A l’époque, les personnages ont été humiliés et mis à terre. Leur volonté de se remettre debout et de regagner leur dignité passe aussi par l’humour. Au-delà de leur tragédie, les protagonistes du Concert ont la force d’aller jusqu’au bout de leurs rêves grâce à l’humour. C’est pour moi la plus belle manifestation d’énergie vitale ».
Dans le film, des mots yiddish s’échappent savoureusement de la bouche d’un père et de son fils. Radu Mihaileanu, qui a été auteur et acteur de théâtre yiddish en Roumanie au début des années 80, se réjouit de la langue, de son humour et de ses mots qui animent joyeusement les mains et le cœur. En Belgique où il a coproduit et post-produit en partie ses films, il garde des amitiés :
« L’humour belge et l’humour juif ont en commun la distance aux choses et l’autodérision : c’est la seule façon de ne pas devenir fou ! ».
(Regards, Revue du CCLJ, 5 novembre 2009).
Elodie Leroy :
- "Radu Mihaileanu explore avec humour et originalité les thèmes du choc des cultures et du rapport de chacun à la collectivité à travers l'histoire rocambolesque de ce faux orchestre russe pittoresque dépêché à Paris. Témoignant de surcroît d'un véritable amour de la musique, Le Concert dresse un portrait d'artiste blessé interprété avec intensité par Alexei Guskov. Une œuvre touchante et pleine de vie que les mélomanes et amoureux de la musique de Tchaïkovski ne doivent surtout pas manquer, ne serait-ce que pour savourer son extraordinaire final."
(filmsactu.com, 30 octobre 2009).
Marie-Noëlle Tranchant :
- "Avec sa générosité bouillonnante, le réalisateur de Va, vis et deviens signe une fable chaleureuse sur la revanche des humiliés, exclus de leur propre vie, qui retrouvent dignité et joie de vivre. C'est brouillon, farce, grotesque, lyrique, émouvant, slave, gitan, formidablement joué et emporté par la virtuosité de Mihaileanu jusqu'à un final enthousiasmant, aux accents de Tchaïkovski."
(Le Figaro, 3 novembre 2009).
David Fontaine :
- "Cette comédie à gros effets de Radu Mihaileanu se veut endiablée mais manque de subtilité, et aligne les clichés sur les pays de l'Est. C'est surprenant car le réalisateur vient lui-même de Roumanie, c'est aussi injuste pour l'abattage des excellents acteurs russes (sans compter Miou-Miou) et d'autant plus regrettable, enfin, que son film déploie un bel effort pour donner à entendre le concerto pour violon de Tchaïkoski."
(Le Canard enchaîné, 4 novembre 2009).
Frédéric de Vençay :
- "Le film, d’une énergie assez impressionnante (merci à la superbe bande son, alternant les mélodies les plus délicates et les élans slaves les plus débordants), déploie une force comique contenue toute entière dans ses formidables interprètes russes, l’hallucinant Valeria Barinov en tête (le personnage énorme du producteur-manager approximativement bilingue, obsédé par les meetings communistes et les restos franchouilles). Et tant pis si en comparaison, la partition des acteurs français paraît un peu faiblarde, Berléand et Ramzy Bedia exceptés.
Le morceau de bravoure final, le fameux concert, à même de réconcilier le grand public avec la musique classique (plus qu’une envie à la sortie de la salle : se ruer sur le premier concerto venu), est une apothéose : Mihaileanu, tout en déployant une magnifique mise en scène des corps et des accords, le transforme en véritable crescendo dramatique (le suspense autour de la réussite du concert, la communion vibrante des êtres humains, la vérité qui éclate autour de la soliste Anne-Marie Jacquet). Et fait l’ode optimiste de la solidarité et de la communauté allant au-delà des coups durs, cent fois plus sincère et réussie que dans un Micmacs à tire-larigot.
Donc, s’il n’y avait qu’une seule raison d’aller voir Le concert, ce sont bien ces vingt dernières minutes assez bouleversantes ; malgré quelques couacs mineurs, le jeu et l’attente en valent largement la chandelle. Rideau."
(aVoir-aLire, 6 novembre 2009).
NB : Cette page est dédicacée à une violoniste soliste de l'Orchestre National de Belgique pour son anniversaire, ce 9 novembre.
Publié par JEA à l'adresse 9.11.09